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30 Apr

31 mars 1958: Chuck Berry - Johnny B. Goode’

Publié par Histoire de la Chanson, TV, Radio, Théâtre & Ciné  - Catégories :  #1958

🎶 Chuck Berry a sorti sa chanson’Johnny B. Goode’

Johnny B. Goode est une chanson de Chuck Berry, écrite en 1957. Elle atteint le huitième rang du hit-parade en 1958. La chanson est considérée comme l'un des morceaux les plus emblématiques du rock'n'roll.

En 2004, le magazine Rolling Stone la consacre septième plus grande chanson de tous les temps. Elle est la seule chanson de rock'n'roll du Voyager Golden Record envoyé dans l'espace

La chanson

Johnny B. Goode est un des premiers tubes de rock’n’roll à traiter de la célébrité dans le rock’n’roll.

Le personnage de la chanson, Johnny, est un garçon de campagne près de La Nouvelle-Orléans, d’origine modeste et faiblement éduqué mais qui joue de la guitare avec un talent inné. À la force de sa détermination, il est admiré par le public local. Sa mère présage en lui un grand succès, le voyant diriger un groupe qu’une large audience viendra écouter jusqu’au petit matin, son nom illuminé en grand au devant de la salle de concert.

Le refrain, Go!, Johnny Go !, traduisible en français par Vas, Johnny, Vas!, sonnerait dans ce contexte comme un encouragement dans cette ascension sociale.

À quelques détails près, la chanson est d’inspiration autobiographique, relatant le parcours glorieux de Chuck Berry. Le « Goode » ferait référence à son adresse de naissance, 2520 Goode Avenue à Saint-Louis (Missouri). Le nom Johnny viendrait d’un hommage à son pianiste Johnnie Johnson, avec qui Chuck enregistre ses premiers titres et effectue ses premières tournées. Régulièrement, Chuck lui aurait rappelé d'éviter les écarts de conduite après les concerts et de rester "bon" ( "Why can't you just be good, Johnnie?")1,2,3,4.

Une autre source d'inspiration du thème de la chanson, en particulier l'usage du « B. » dans le titre, viendrait d’un emprunt au poète Langston Hughes. Ce dernier publie en 1950 un recueil de chroniques dans lequel apparaît le personnage de Jesse B. Simple, un garçon noir qui travaille dur et réussit à s’extraire de ses conditions modestes. Au-delà de la similitude des noms des deux personnages et de leur destinée, il semblerait y avoir un intérêt similaire par leurs auteurs à décrire le quotidien, les rêves, craintes et aspirations de citoyens noirs américains4,5.

L'introduction de ce titre ressemble fortement à l'introduction du morceau du jazzman Louis Jordan, Ain't That Just Like a Woman daté de 19466, interprété par Carl Hogan à la guitare 7 . La différence et l'apport de Chuck Berry sur ce passage réside essentiellement dans l'usage de "double-stops" , une technique consistant à jouer deux notes en simultané. Comme le décrivait le guitariste Eric Clapton dans le documentaire "Hail ! Hail! Rock'n'Roll"8, cette technique particulière est une véritable signature de style de Chuck Berry, notamment parce que les deux notes jouées en simultané vont apporter plus de densité sonore qu'une note jouée seule.

Berry a écrit quatre autres chansons relatant du personnage Johnny B. Goode, "Bye Bye Johnny", "Go Go Go", "Johnny B. Blues" et "Lady B. Goode". Il a également composé un titre instrumental de presque 19 minutes, issu de l'album éponyme Concerto in B. Goode.

Musiciens

Postérité

La sonde Voyager I, envoyée dans l'espace en 1977, emmène avec elle le disque Voyager Golden Record, contenant ce que la NASA a estimé être les « sons de la terre » (Sounds of Earth) : Au mot « Bonjour » déclamé en 55 langues et à de nombreux bruits d'animaux, s'ajoutent divers morceaux éclectiques de la « musique de l'humanité » : Bach, Mozart, Beethoven [...] et Chuck Berry avec sa chanson Johnny B. Goode, unique titre rock retenu par la NASA9.

 

 

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